Les stages
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Mémoire de fin d'études réalisé en 2013 :
"Identification et caractérisation d’innovations agroécologiques en matière de gestion des adventices mises en place par des agriculteurs"
Structure d'accueil : Chaire AEI
Ce stage s'intègre dans l'une des missions de la Chaire qui est de constituer un réseau d’agriculteurs innovateurs mettant en place des techniques d'AEI. Il se centre sur les pratiques alternatives en termes de protection des cultures et plus précisément en termes de gestion des adventices, problème majeur des systèmes de culture actuels.Dans cette étude, des agriculteurs ont été interrogés sur les innovations mises en place sur leurs exploitations au moyen d’un questionnaire. L’enquête a mis en évidence qu’un nombre intéressant d’exploitants utilisent différents leviers mécanique et/ou agronomique pour limiter l’usage des herbicides ou les remplacer. On note une véritable volonté pour certains d’innover, d’expérimenter et de partager leur expérience.
Le mémoire est disponible sur demande auprès de Enora Guillossou : enora.guillossou@agrocampus-ouest.fr
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Mémoires de fin d'études réalisés en 2014 :
"Modalités d’engagement coopératif et impacts sur les motivations des agriculteurs à intégrer la démarche AEI"
Structure d’accueil : UMR BioEpAr (Oniris-INRA)
Il s’agit de mesurer l’impact des interactions socio-économiques entre les agriculteurs et leur coopérative dans la conduite du changement AEI. L’idée consiste à identifier les types d’engagements présents dans les coopératives (fourniture d’intrants dont médicaments, de services, de conseil, d’actes médicaux, valorisation des productions…), et à évaluer leur impact sur l’adoption ou non d’innovation techniques. Le partage de l’information, la répartition des gains escomptés, le partage des risques, les motivations et interactions sociologiques entre acteurs seront appréhendés par questionnaire et études de cas pour dresser un bilan sur l’adaptation de l’engagement coopératif lorsque les agriculteurs intègrent la démarche AEI afin d’identifier les leviers d’action possibles pour la dissémination de la démarche.
"Les critères d’appréciation de la valeur de la terre par les agriculteurs, analyse exploratoire des données existantes pour les coopératives inscrites dans la démarche de développement de l’AEI" (MFE préparatoire à un projet de thèse).
Structure d’accueil : UR LARESS (ESA)
La dégradation des sols constitue un enjeu majeur en termes d’environnement et de préservation du potentiel agronomique et économique des exploitations agricoles. La qualité et la fertilité des sols représentent un enjeu majeur du développement de l’AEI, pour qu’elles soient préservées, il est nécessaire que les agriculteurs apprécient la valeur de leur sol afin de pouvoir agir sur la préservation de sa qualité.
Ce mémoire a pour objectif d’explorer la question des données disponibles pour analyser cette question à l’échelle du grand ouest de la France. Le but est d'identifier les données publiques utiles, recenser celles qui pourront être mises à disposition par les coopératives et celles qui pourraient à terme être collectées par l’enquête directe auprès d’agriculteurs.
"Validation d’itinéraires techniques AEI en légumes d’industrie"
Structure d’accueil : Triskalia – Service légumes industrie
La production de légumes à destination industrielle (à l’exception des choux, récoltes entièrement mécanisées) est soumise à des cahiers des charges très restrictifs en terme de défauts (taches ou pourriture dues aux maladies ; déformations, perforations ou tâches dues aux insectes ; présences de corps étrangers : animales (insectes, mollusques, rongeurs), végétales (adventices dont toxiques, résidus de la culture en cours ou précédente, issus de l’environnement proche (bois, feuille d’arbre,…)) ; physiques : verres, cailloux, plastiques).
Notre projet actuel : à cahiers des charges usines équivalent et en maintenant les marges :
- comment traiter moins
- comment substituer les produits phytosanitaires classiques par des méthodes alternatives (produits biologiques, techniques de désherbage mécanique)
- comment conduire sa rotation pour optimiser cette démarche (gestion des désherbages chimiques et des molécules associées, gestion du stock semencier, gestion des couverts, gestion des faux-semis, …)
"Réussir l’élevage des génisses laitières en grands troupeaux en valorisant des surfaces peu productives, sans risques pour l’environnement et la biodiversité ?"
Structure d’accueil : UMR PEGASE (INRA-Agrocampus Ouest)
Une des évolutions majeures en élevage laitier depuis quelques années concerne la taille des troupeaux, dépassant de plus en plus les 100 vaches laitières. Ceci s’explique par des souhaits d’évolutions liées au collectif de travail, de modernisation, d’économie d’échelles… De multiples études s’intéressent à cette évolution, mais principalement (voire uniquement) chez les animaux adultes. L’augmentation de la taille du troupeau de génisses suit généralement cette évolution. Des lots, composés jusqu’à présent de 20 à 30 animaux, dépassent aujourd’hui 50 individus, la gestion en lot unique facilitant la gestion des parcelles et du travail. En zone de plaine, les génisses valorisent souvent des surfaces éloignées du siège de l’exploitant, de petites tailles, souvent non mécanisables (fonds de vallées, prairies humides…). Ces surfaces sont reconnues comme sources de biodiversité importante, tampons de prévention pour des crues… Une gestion de ces zones, tenant en compte l’évolution de la taille de troupeau, est donc importante car faute d’entretien, elles risquent de disparaître ou à l’inverse si surexploitées, les risques sont accrus pour l’environnement. Il s’agit de faire reconnaître l’importance de cette gestion par les animaux, et leur possible inscription dans le cadre de mesures agro-environnementales. Les objectifs visés dans ce travail, préliminaires à un possible projet plus ambitieux, seront de caractériser l’impact de la densité animale sur la biodiversité, la comparaison du comportement des animaux en fonction de la taille du troupeau, les performances de ceux-ci et l’éventuel impact sur l’hétérogénéité des lots ainsi que les effets sur l’environnement (piétinement, rejets organiques et/ou de résidus de traitements, parasitisme…). A terme, il s’agit de pouvoir proposer une gestion optimale du pâturage de ces zones sensibles. Leur exploitation raisonnée et optimisée permettra l’utilisation de plus de surfaces arables pour la production de fourrages (conservés ou non) ou de denrées destinées à l’alimentation humaine.
"Construction d’outils d’aide à la décision pour l’analyse économique de changements de pratiques en production végétale (grandes cultures, fourrages)"
Structure d’accueil : UMR SMART-LERECO (Agrocampus Ouest-INRA)
L’objectif de ce mémoire de fin d’études est de proposer une série d’outils de calcul économique permettant aux agriculteurs de mener une évaluation de nouvelles pratiques « AEI » en production végétale. Ces outils doivent permettre de comparer les performances technico-économiques des pratiques « AEI » en production végétale à celles d’autres pratiques, en tenant compte des spécificités engendrées par les pratiques « AEI ». La démarche s’articulera autour de trois dimensions.
1) La marge brute est l’outil le plus couramment utilisé. L’enjeu ici sera de mettre en évidence les éléments qui constituent la marge brute qui jouent un rôle prépondérant dans la comparaison des pratiques « AEI » par rapport à leurs concurrentes. En outre, il conviendra de tenir compte de ce que le contexte de marché est changeant. Il s’agira ici de définir des critères d’évaluation qui permettent de tenir compte au mieux des aléas de prix.
2) Les nouvelles pratiques ont des effets mal connus ou encore mal maitrisés par les agriculteurs, se traduisant par un niveau d’incertitude sur les coûts et les rendements obtenus. Il s’agira de proposer une approche permettant d’une part d’évaluer les incertitudes perçues par les agriculteurs et d’autre part d’arbitrer entre les coûts engendrés pour réduire l’incertitude (notamment par l’information) et les bénéfices apportés.
3) Les effets de pratiques mises en place aujourd’hui peuvent ne se manifester que demain. L’outil construit doit permettre de rendre compte aujourd’hui de la valeur de gains futurs et proposer un critère d’actualisation de ces flux. Au-delà de la question de l’actualisation, il s’agira également d’illustrer le rôle de la flexibilité et de l’adaptabilité des choix futurs sur l’évaluation de pratiques pluri-annuelles telles que celles fondées sur l’exploitation des effets des successions culturales.